Comment le marketing territorial dont l’objet initial est de vendre un produit ou un service à un consommateur peut-il s’appliquer au territoire ?
Que vend le territoire et qui en est le client ?
Ce sont autant d’interrogations que l’évocation du terme ‘’marketing territorial’’ suscite dans l’esprit.
Malgré la pertinence de ces questionnements, l’association du marketing à un domaine non marchand mérite que l’on s’y intéresse.
En effet, le marketing territorial est né de l’idée que les élus pourraient se servir des outils marketing pour influencer le choix de leurs territoires (le produit) par les entreprises, investisseurs, touristes et talents (les clients). Dès lors, les territoires ne se retiennent plus.
A travers la création de marques territoriales comme WECASABLANCA et ONLYLYON, l’organisation de grands événements dont les jeux olympiques, les Vodun Days, le Fespaco, l’aménagement du territoire avec la création de zones industrielles, les initiatives ayant pour but d’améliorer l’image et le narratif des territoires ne tarissent guère. Bien au contraire, elles se multiplient de plus en plus, renforçant la concurrence entre les territoires.
Le marketing territorial n’est donc pas un non-sens. Il répond à plusieurs enjeux dont la création d’emplois et la limitation des départs des jeunes, l’augmentation du PIB, le renforcement du sentiment d’appartenance des habitants, la stimulation des pôles ou filières d’excellence et l’intelligence collective.
Il se définit comme une démarche volontariste à travers laquelle, dans une logique d’ensemble, les acteurs du développement d’un territoire (citoyens, institutions politiques et administratives, élus, entreprises, organisations de la société civile, etc) se donnent la main pour mettre en valeur leur potentiel afin de se faire remarquer et se démarquer auprès des cibles de l’attractivité. Il est une discipline transversale au tourisme, à la culture, à l’aménagement du territoire, à l’économie, au droit, à la gestion et à la communication.
