DIPLOMATIE CULTURELLE (DC)

BIENTOT DISPONIBLE – Réservation ICI

CONTEXTE

« 2011 marquait le dixième anniversaire de la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle, tournant décisif dans la façon dont la communauté internationale entrevoyait la culture, réfutant la théorie du choc des civilisations et proposant la diversité comme une force positive (UNESCO, 2011). À l’ère de la révolution numérique et du soft power, quelle influence mais surtout quelle priorité à l’aube du 21e siècle détient réellement la culture à l’agenda politique international? Outil de visibilité et de prestige, l’enjeu culturel semble s’être imposé, surtout depuis septembre 2001, comme un vecteur d’influence sur la scène mondiale. La défense de la diversité de ses expressions prend d’ailleurs une part de plus en plus conséquente au sein de la politique internationale des États, notamment dans la formulation de la diplomatie publique. Conscients de ce nouvel enjeu stratégique, les pouvoirs publics développent désormais des stratégies culturelles ciblées afin de soutenir leur poids politique à travers le monde : il s’agit de la diplomatie culturelle. »

Le présent cours propose de mieux cerner les tenants et les aboutissants de la diplomatie culture, notamment au regard du contexte africain.

OBJECTIFS

A la fin de la formation, le participant sera en mesure de :

1. identifier les différents aspects de la diplomatie culturelle permettant aux pays d’accroître leur influence ;

2. expliquer les termes tels que la puissance douce, la coopération culturelle

3. analyser les tenants et les aboutissants de la diplomatie culturelle de l’Afrique à l’ère de la mondialisation

4-conseiller et déployer une stratégie permettant le rayonnement culturel d’un territoire à l’étranger

5-contribuer à la reconnaissance des valeurs de la civilisation africaine

PLAN DU COURS

Introduction

Module 1 : Généralités sur la diplomatie culturelle

1. La notion de diplomatie

2. La notion de culture, d’interculturalité et de puissance douce

3. La notion de diplomatie culturelle et ses principales facettes

Module 2 : Acteurs et pistes de la diplomatie culturelle

1. Les acteurs : les gouvernements, les « ambassadeurs culturels », les agences culturelles, le milieu associatif ;

2. Les pistes : l’attitude inclusive, l’adaptation aux contextes locaux, la politique culturelle étrangère ;

3. Leviers d’expression de la diplomatie culturelle : diplomatie culinaire, diplomatie de ballet (danse) diplomatie de marque (Nation Branding), diplomatie numérique, tourisme culturel, diplomatie des églises, diplomatie sportive, diplomatie de la mode

Module 3 : Impacts de la diplomatie culturelle sur les pays

1. Les avantages : renforcement des relations bilatérales, renforcement des relations interpersonnelles, retombées économiques, etc.

2. Possibles revers de la diplomatie culturelle : l’aliénation/acculturation, la fracture des relations bilatérales, divergence d’intérêt des acteurs, etc.

3. Pistes d’action pour une influence des pays d’Afrique sur la scène mondiale (Promotion et diffusion des langues nationales à l’étranger, renforcement de l’attractivité universitaire, développement des industries culturelles et créatives à l’étranger, des langues nationales, renforcement de l’intérêt autour de l’art du combat immortel)

4. Exemples précis des actions de la diplomatie culturelle africaine réussies

MÉTHODE PÉDAGOGIQUE

Méthode expositive

DÉBOUCHÉS

La formation en diplomatie culturelle prépare notamment aux métiers comme :

• Administrateur de projets culturels

• Attaché culturel

• Conseiller de coopération culturelle

• Directeur d’établissement culturel

• Administrateur de production

• Responsable de diffusion et de programmation

• Consultant en ingénierie culturelle

• Directeur de l’action et des affaires culturelles.

FORMATEUR

Wendmy Désiré GARBA est professeur burkinabè de Lettres, Docteur de l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou/Burkina Faso). Membre du Laboratoire Littératures, Arts, Espaces et Sociétés (LLAES), et spécialisé en Études culturelles africaines, sa thèse de doctorat a porté sur le sujet : Poéticité et hybridité dans le rap burkinabè.

Il enseigne la Communication interculturelle, l’Esthétique négro-africaine, les littératures africaines (orale et écrite), la Poétique et la Stylistique entre autres.

Depuis 2017, il a participé à une dizaine de colloques internationaux (Bénin, Burkina Faso, Canada, France, Togo) sur les arts et les cultures. Il en a participé à l’organisation de trois d’entre eux :

• 1^er Colloque international sur les Études culturelles africaines sous le thème « Étudier la culture : enjeux et horizons critiques » (du 12 au 14 juin 2019) à l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou /Burkina Faso) ;

•  2^e colloque international sur les Études culturelles sous le thème « Les études culturelles africaines : pour des perspectives endogènes » (du 1^er au 3 juin 2023) à l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou /Burkina Faso) ;

• Colloque « AFRIQUE-ASIE ET LE MONDE : quelles relations pour la paix, la justice, la prospérité et la durabilité mondiale ? » (du 13 au 15 décembre 2023) sous l’égide de l’Institut d’études afro-asiatiques et internationales (AFRASI) à l’Université Joseph KI-ZERBO (Ouagadougou/Burkina Faso).

Docteur GARBA est auteur d’une quinzaine d’articles scientifiques portant essentiellement sur l’esthétique, les spécificités culturelles, artistiques et littéraires africaines : musiques, danses, films, pratiques et évènements socioculturels entre autres. En voici quelques titres :

• « Les référents culturels, un principe de création artistique en Afrique de l’ouest francophone : l’exemple des rappeurs burkinabè » in Revue Post-Scriptum (En ligne), 2017, Montréal, Numéro 22 ; (ISSN Électronique : 17055423).

• « Genèse et exégèse des scarifications négro-africaine à travers “Le Voltaïque” de Sembène Ousmane » (pp. 129-147) in Actes du Colloque 2018/Lomé, Représentations identitaires dans les littératures francophones (Sous la Direction de M.GBENOUGA, K. TCHASSIM, Z. MOUMOUNI-AGBOKE et le Laboratoire de Recherche sur les Littératures africaines et francophones), 2019, Éditions Saint-Augustin Afrique, Lomé (ISBN : 978-2-84693-366-7).

• « Le corps féminin dans les clips de musiques modernes d’Afrique francophone : valorisation, dévalorisation ou enjeu esthétique ? » (pp. 305-314) In Actes Colloque 2017/Abomey-Calavi, Représentations/Perceptions du Corps en Arts, Littérature et Société en Afrique Francophone (Sous la Direction de Pierre MÉDÉHOUÈGNON), 2020, Éditions Plumes Soleil, Cotonou,. (ISBN : 978-99982-959-6-4).

• « À la découverte d’un nouvel outil d’analyse des œuvres et expressions artistiques africaines » (pp. 89-109) in Études culturelles africaines : Enjeux, approches et horizons critiques (co-publication avec Ousséni Ouédraogo), 2020, sous la Direction de Isaac BAZIÉ, Souleymane GANOU et Fatou Ghislaine SANOU : Presses universitaires, (ISBN : 979-10-90524-79-8 ; EAN : 9791090524798).

• « L’esthétique de l’identification du Philosophe Yacouba Konaté chez trois rappeurs burkinabè » (pp. 396-406), Revue Internationale Dônni, Décembre 2023, Vol.3, N°2, (ISSN : 1987-1406 /eISSN : 1987-145).

• « Le rap burkinabè : exploitation des textes de l’oralité et de l’image dans l’enseignement » (pp. 250-268) in Faculty of languages Journal (Revue de l’Université de Tripoli/Libye), Décembre 2023 (ISSN : 2790-4016).

• « Le chapeau du chef » de Smarty ou la sublimation d’une réalité sociopolitique par le truchement du conte négro-africain » (pp. 111-122) in Ziglôbitha, Mars 2024, N°09 Volume 2 (ISSN : L-2708-390X ; E-ISSN : 2709-2836).

• « Frère Malkhom, rappeur et griot d’Afrique traditionnelle » (pp. 374-390) in Recherches et Regards d’Afrique (Sous la co-direction de Koffi Ganyo AGBEFLE, Coordonnateur ACAREF-Bureau Afrique & Yélian Constant AGUESSY), Avril 2024, Vol. 3, N°7, Éditions Francophones Universitaires d’Afrique (EFUA), Lomé-Togo (ISBN : 978-2-493659-12-5)

• « Thomas Sankara, l’ami commun de quelques rappeurs ouest-africains francophones : entre allusion et convocation » dans le cadre d’un ouvrage collectif (Projet collectif et bilingue) sur « Les musiques, chants et imaginaires de l’Afrique de l’Ouest » porté par Kent Université et l’Université Gaston Berger (Sénégal) ;

• « La censure ou l’ingérence dans la création musicale : liberté sclérosée chez les artistes postmodernes » dans les actes du colloque international « Arts et liberté » (19^e édition du FITMO/FAB) qui s’est tenu les 24 et 25 octobre 2023 à l’Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso) ;

• Vodun, christianisme et islam : essai de comparatisme des religions traditionnelles négro-africaines et religions abrahamiques » dans le projet des Actes du Colloque « Les traces du Vodun dans les arts et cultures des sociétés post-esclavage » qui s’est tenu les 02, 03 et 04 août 2024 à Porto-Novo (Bénin).

En tant qu’écrivain, il a été lauréat aux « Trésors du Faso » (2016 / Région du Sahel) en Littérature avec son recueil de nouvelles intitulé Jeunes Sangs de mes sens.

ÉVALUATION

La fin de la formation est sanctionnée par un quizz de 10 questions notées sur 100. Le participant dispose de deux tentatives pour traiter le quizz. Après la seconde tentative, seule la plus forte note est retenue.

Pour obtenir le certificat, le participant doit totaliser au une note supérieure ou égale à 70/100.

COÛT

50.000 francs CFA